V comme victime, luttons contre les agressions sexuelles

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    Le dépôt de plainte

    Admin
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    Messages : 19
    Date d'inscription : 06/05/2013
    Localisation : Paris

    Le dépôt de plainte Empty Le dépôt de plainte

    Message par Admin Mar 7 Mai - 9:26

    Pourquoi porter plainte?

    Subir une agression sexuelle est une expérience extrêmement traumatisante pouvant laisser de très importantes séquelles psychologiques. Touchant à l'intimité la plus profonde, il faut un courage considérable à la victime pour surmonter ses sentiments de terreur, de culpabilité et de honte avant d'oser entamer une démarche de plainte.
    Bien que la décision soit très difficile, cette étape est pourtant nécessaire. Au-delà de la simple sanction judiciaire à l'encontre de l'auteur, elle permet de reconnaître la victime en tant que telle et participe à la reconstruction de cette dernière. De plus, se taire protège les agresseurs qui peuvent poursuivre en toute impunité leurs agressions et faire de nouvelles victimes. Parler permet donc aussi de protéger les autres.

    Certaines victimes n'osent pas parler en raison des conséquences qu'elles pressentent et du lien qui les lie à l'auteur. Cependant, pour celles et ceux qui se taisent afin de protéger leurs proches, il faut savoir que dénoncer un agresseur au plus tôt n'est pas forcément défavorable à ce dernier. Cela permet de l'arrêter avant que la gravité de ses actes ou le nombre de ses victimes ne progressent, lui évitant ainsi des sanctions pénales plus importantes. C'est aussi un moyen de tenter de le "guérir" si la justice lui impose une thérapie.

    De plus, depuis quelques années, les pouvoirs publics ont enfin pris conscience de l'importance de l'accueil des victimes. Des efforts ont été réalisés pour la prise en charge de ces dernières par la gendarmerie ou la police. Des services spécialisés ont été mis en place. De nombreux enquêteurs ont été formés à ces problèmes et au recueil de la parole de l'enfant. Dans chaque unité de gendarmerie et de police, y compris les plus petites, des référents "violences sexuelles" ont été nommés et formés sur la base du volontariat afin de venir en aide à leurs collègues confrontés à ce type d'enquête.
    Ainsi, les interrogatoires parfois douteux du passé, aux conséquences désastreuses, ont tendance à disparaître peu à peu. Normalement les enquêteurs qui vous accueilleront sont des professionnels habilités qui ont déjà travaillé sur des problèmes similaires. Ils essayeront de traiter vos souffrances avec le tact et le respect qui convient.

    Enfin et surtout, même si le premier pas vous paraît infranchissable, soyez conscient(e) que parler vous soulagera ! Cela permet également de mettre en place un processus de reconstruction en vous orientant après la plainte vers les organismes et les psychologues pouvant vous aider à atténuer votre souffrance. De plus, si les agressions sont toujours en cours, cela permet aussi de les faire cesser en vous protégeant de votre agresseur.

    Une victime n'a été qu'un objet de jouissance entre les mains perverses de son bourreau. En portant plainte, elle reprend une position de sujet, c'est elle qui dorénavant va se trouver en position de force sur son agresseur.


    Comment porter plainte?

    Si vous êtes victimes ou responsables d'une victime mineure, la démarche est la même. Trois possibilités s'offrent à vous :

    - Adresser un courrier au procureur de la République du tribunal de grande instance dont vous dépendez pour expliquer votre situation. A mon avis, c'est la solution que vous devez privilégier, sauf en cas d'urgence lorsque les faits viennent de se produire. Ce dernier délivrera alors un "ordre" d'enquête aux gendarmes ou aux policiers dans le service qui lui paraîtra le plus approprié. Il supervisera le bon déroulement des investigations menées. Le premier acte des enquêteurs sera alors de vous convoquer afin de recueillir votre témoignage et votre plainte.
    Ecrire au procureur peut s'avérer utile si vous avez peur que les gendarmes ou les policiers ne prennent pas en considération votre demande ou qu'ils vous dissuadent d'entreprendre une action en justice. Soit parce que les faits sont très anciens, soit parce qu'ils les jugeront insuffisants. Néanmoins, comme expliqué préalablement, ce genre de comportement des enquêteurs devrait tendre à disparaître. De plus, en étant convoqué, vous avez plus de chance de tomber sur la bonne personne qu'en arrivant à l'improviste dans la gendarmerie ou le commissariat local.
    Enfin, ne vous formalisez pas sur la forme et le contenu de votre lettre, elle ne sert qu'à démarrer l'enquête et il n'y a aucune règle particulière à respecter. Racontez votre histoire comme vous le sentez, ce n'est pas grave s'il y a des oublis.

    - Vous pouvez vous rendre auprès de la gendarmerie ou du commissariat de VOTRE CHOIX. Même s'il est plus simple pour le suivi de l'enquête de choisir le service compétent sur les lieux de l'agression, ce n'est pas une obligation. Vous pouvez porter plainte auprès de n'importe quelle gendarmerie ou commissariat de France ! Cela pour une question de commodité ou parce que vous ne préférez pas traiter avec les enquêteurs locaux.
    Si vous venez tout juste de subir l'agression, il est impératif d'agir très vite en optant pour cette option.

    - Enfin, vous pouvez déposer une plainte avec constitution de partie civile directement auprès d'un juge d'instruction (au tribunal de grande instance). Aucune forme n'est alors imposée. Elle peut résulter d'une lettre simple ou en recommandé, d'une déclaration devant ce magistrat, ou de l'intervention de votre avocat. Cette démarche reste cependant marginale.


      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 5:35